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Jacques Mesrine
02/08/2006 20:56
Les débuts de Jacques Mesrine
Le 28 décembre 1936, Jacques-René Mesrine naît à Clichy le jour de la fête des Saints Innocents. Ses parents sont des marchands de tissu aisés. Ils souhaitent le voir étudier à l'école des Hautes Études Commerciales (H.E.C). Hélas, il n'aime pas l'école : les frères oratoriens l'expulsent. Plus tard, Jacques se fait renvoyer du lycée laïc de Clichy pour avoir été violent envers le proviseur. Il devient alors représentant en tissus. En 1955, Jacques a 19 ans et se marie avec Lydia de Souza dans sa ville natale. Un an plus tard, il part pour la guerre d'Algérie comme parachutiste-commando où il sera décoré par le Général de Gaulle de la Croix de la valeur militaire. En mars 1959, Jacques reçoit le certificat de bonne conduite de la 626è Compagnie. Cependant, de retour à la vie civile, il divorce et vit de poker, petits "casses" et braquages. Très tôt, ce futur braqueur professionnel, de notoriété internationale, se rend compte qu'un rien change son visage. Il décide d'en jouer pour ne pas être reconnu. Les différentes photos prises au cours de sa vie en témoignent.
Le 21 août 1972, Jacques Mesrine est jugé et condamné à dix ans de prison, mais il s'évade l'Unité spéciale du pénitencier de Saint-Vincent-de-Paul avec cinq autres détenus, dont Jean-Paul Mercier un de ses fidèles complices au Québec. Leur cavale est ponctuée de nombreux méfaits : - 26 août , Mesrine et Mercier braquent la Caisse Populaire de Saint-Bernard à Dorchester et dix minutes après, celle de Sainte-Narcisse-de-Lotbinière. Le butin s’élève alors à 26 000 $ Canadiens. - 28 août, braquage de la Toronto Dominon Bank à Montréal. Cette banque sera un nouvelle fois braquée par les deux hommes trois jours plus tard. - 3 septembre, ils attaquent violemment le pénitencier de Saint-Vincent-de-Paul et blessent grièvement deux policiers. - 10 septembre, Mesrine et Mercier tuent deux gardes forestiers près de Saint-Louis de Blanford au Québec. - octobre, braquage de plusieurs banques à Montréal. - décembre, braquage de la paie d'une usine de Mantes-la-Jolie pour un total 320 000 FF, puis d'une caissière retirant 280 000 FF dans une banque.
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Le 5 mars 1973, lors d'une altercation avec la caissière d'un café-bar, Jacques Mesrine brandit son revolver; un agent de police tente d’intervenir mais Mesrine le blesse grièvement. Trois jours plus tard, Mesrine est arrêté à Boulogne-Billancourt, emprisonné à Compiègne et, en mai, il est condamné en France à 20 ans de prison. Le 6 juin, Mesrine doit comparaître suite à des chèques sans provision, mais il s'évade du Palais de justice de Compiègne (grâce à une arme dissimulée par un complice dans les toilettes) en prenant le président du tribunal en otage.Le 21 juin, il attaque à main armée l'imprimerie Lang, rue Curial, dans le 19éme arrondissement de Paris et s'empare de la paie des employés : environ un million et demi de francs lourds. Il s'offre alors des vacances, en juillet et août, à Trouville, station balnéaire très chic de la côte normande.
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Mais il lui est difficile de rester longtemps inactif. Dès le début du mois d'août, on le retrouve à Paris où il s'attaque à une grosse banque: le Crédit Lyonnais, sur l'avenue Bosquet, dans le 7ème arrondissement. Après ce coup retentissant, il se tient tranquille pendant près de deux mois avant de braquer, le 27 septembre, deux banques situées sur le boulevard Barbès, toujours à Paris. Le lendemain, Jacques Mesrine est arrêté par le commissaire Broussard, rue Vergniaud, et Mesrine promet au commissaire qu'il s'évadera encore... Dernière année de cavale
Le 5 janvier 1979, l'éditeur Jean-Claude Lattès, reçoit une lettre de menaces qui lui réclame 230 000 francs. Mesrine soutient que cette somme lui est due pour les droits d'auteur de son livre L'instinct de mort, oeuvre écrite en prison et publiée en 1977. Jacques Mesrine y écrivait, entre autres, que l'on devenait criminel "soit comme d'autres deviennent curés, soit par vocation"... Le 20 janvier, un hold-up du style de ceux commis par Mesrine est signalé au super-marché de Massy, dans la région parisienne. On ne saura jamais s'il en a été l'auteur ou non. Jacques Mesrine emménage en mai rue Béliard, dans le 18ème arrondissement de Paris, et enlève Henri Lelièvre, un millionaire français. Les ravisseurs reçoivent une rançon d'un million de francs remise par Henri Lelièvre lui-même. Notre criminel notoire prend ainsi des vacances au Portugal et dans d'autres pays...
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L'opinion publique et les médias s'intéressent de plus en plus à ce bandit, ennemi public n°1. Une unité " Anti-Mesrine " est même créée à Paris. Le 10 septembre, Mesrine tend un guet-apens à Jacques Tillier, journaliste auteurs d’ «articles mensongers» selon lui et le blesse par balles. Fin octobre, l'appartement parisien de Mesrine est localisé. Mireille Balestrazzi, une détective de la police parisienne, dirigera la chasse à l'homme...à l'issue de laquelle Jacques Mesrine sera éliminé. Le 2 novembre, Jacques Mesrine est abattu dans sa puissante BMW, à la Porte de Clignancourt: la brigade anti-gang le mitraille de 21 balles. 18 l'atteignent, principalement au torse. Pour s'assurer que Mesrine est bel et bien mort, un des agents alla même lui tirer une balle dans la tête. Sa conjointe, assise côté passager, est ainsi blessée au bras et à la tête.
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